mercredi 9 juillet 2014

C'est quand qu'on part ?!

Aïe aïe aïe.... Depuis que nous avons atterri à Ajaccio dimanche, nous sommes coincés dans la capitale de la Corse du Sud. Tout avait pourtant bien commencé. Nous avons pris notre avion sans embûche à Nantes après une courte nuit eu égard à notre participation au mariage de Vincent la veille et à l'appel du dance floor jusque tard dans la nuit. Départ de la Rochelle fin de matinée puis décollage en temps et en heure pour une arrivée à Ajaccio en fin d'après midi. Bernard, notre "convoyeur" de Brindabella du continent vers l'île de BÔté, nous attend à l'aéroport, direction le port, sans aéro, mais avec apéro (je fais mon de Groodt...). Soirée d'échange sur leur promenade familiale en Corse et notre virée de l'an passé en Italie, remise du bateau à la tribu pour une première nuit dans le port d'Ajaccio. Comme il se doit, lundi, notre capitaine adoré se rend à la capitainerie(l'autre) pour prendre connaissance de la météo et là, patatra...

C'est ce qu'on appelle un coup de Mistral...

Pas vraiment question de mettre le mât dehors.... ça va brasser sec, secouer, agiter, remuer, bref, nous sommes à l'abris au fond de la baie d'Ajaccio et nous aurions bien tort de quitter cette quiétude pour affronter les creux annoncés de 4 à 6 m, surtout pour les nuits qui viennent... 

Alors, la tribu s'ennuie un peu... Nous avons arpenté les rues d'Ajaccio, un petit peu de plage hier et sans doute pareil aujourd'hui, mais les enfants piaffent d'impatience... "C'est quand qu'on part ?" C'est vrai ça ! On n'est pas venus en Corse pour rester coincés dans le port d'Ajaccio, même si les glaces sont bonnes et que le cinéma local diffuse Dragons 2, une fois par jour, à 21h15 (top pour les marmots), à 10€ la séance + 4 € de lunettes (plus fort que le Gaumont !). Ayai, les marmots ont goûté les glaces et ils ont vu le film. 

Et voilà le résultat !
D'après les prévisions météo, il serait plus sage de rester dans le port jusqu'à vendredi, fin du coup de Mistral... Arg ! Nous sommes dans la baie la plus abritée, si nous bougeons, nous prenons le risque de passer une très mauvaise nuit jeudi soir... Alors patience. On va acheter un nouveau bas de ligne pour taquiner les mulets du port, faire un nouveau tour à la plage et regarder un film en streaming....

vendredi 27 juin 2014

Bientôt le départ pour les tribulations 2014

Chers tous, amis lecteurs, amis plaisanciers, amis tout court, famille, smala et tutti quanti,

La tribu Michel, toujours composée de ses 4 membres : Xavier, Christine, Yanis (presque 10 ans) et Vadim (déjà 7) s’apprête à appareiller pour ses nouvelles aventures estivales, ouaiaiaiaiaiaiaiaiaiais !

Nous comptons les jours.

Dimanche 6  juillet, nous poserons le pied (marin ça va de soi) sur Brindabella qui nous attendra dans le port d'Ajaccio. Eh oui, petits malins que nous sommes, le bateau sera déjà en Corse !

A partir de là, trois semaines de cabotage sont prévues autour de l'île de bÔté et peut-être même sur les côtes du Nord de la Sardaigne.

Comme l'an passé, je tiendrai ce livre de bord, alors si ma prose ne vous lasse pas, à bientôt !

dimanche 4 août 2013

L’île d’Elbe

Nous n’irons pas plus loin, Elbe sera le terminus de notre voyage. La traversée entre Salivoli et l’île s’avère éprouvante. Il y a du vent, certes, mais c’est surtout la houle que nous prenons en biais dans une mer formée avec des creux de 2 mètres qui rend le voyage désagréable. Bon d’accord, c’est pas les 40ème Rugissants, mais quand même, nous sommes bien secoués. Les marmots optent pour un film dans la cabine avant, mais il ne faut pas longtemps pour que Yanis fasse surface, le teint plus proche de l’olive que de la pêche. Nous sommes toutefois épatés par la résistance de Vadim qui regarde son film jusqu’au bout, installé dans l’équivalent de la Toupie infernale, grande attraction de la Foire du Trône. Il a le pied marin, le p’tit breton. La houle se tasse en arrivant à Elbe et nous hissons les voiles.

Mouillage dans la baie de Porto-Azzuro, Elbe

Après un pique nique sympathique dans une anse du sud-est de l’île, nous entrons dans la baie de Porto Azzuro. Une citadelle domine la ville. Dans le guide, nous apprenons qu’elle a abrité une prison qui n’a fermé ses portes que récemment. Le lieu s’appelait « Longone », son nom historique, mais dans l’esprit des italiens, il était tellement associé au crime sous toutes ses formes que le village a été rebaptisé Porto Azzuro afin de ne pas faire fuire les touristes. Un peu comme si Fleury Mérogis était associé à St Trop… Nous mouillons dans la baie et proposons aux enfants de visiter l’île en scooters le lendemain. A toutes fins utiles, nous trouvons l’unique loueur de véhicules de Porto Azzuro (ville secondaire d’Elbe) et lui réservons deux scooters pour le lendemain.

Porto Azzuro
Frais et, du côté des moufflets, remontés comme des pendules dès le lever du soleil, nous débarquons chez le loueur à 9h00 pétantes. Pas très causant, voire même bourru le monsieur. Pas un mot de français, ni d’anglais de son côté et pas plus d’italien du notre, ça va pas être coton. Il prend son temps pour remplir le contrat d’un client qui nous précède et nous nous impatientons. Essais des casques, un pour papa et un pour maman. Xavier est invité à suivre le vieux monsieur qui donne un coup de main à la boutique, il comprend, non sans mal, qu’il doit faire la démonstration de ses talents en deux roues. No problemo, bien sûr. Et puis, c’est mon tour. Patatra. J’ai du mal à descendre de la béquille, puis je demande comment on accélère. Je fais 3 mètres, un demi-tour en posant les pieds à terre et le verdict tombe. « Pericoloso ! » s’écrie le taulier et pour bien nous le faire comprendre, il le répète une bonne dizaine de fois en nous regardant tour à tour dans le blanc des yeux. Même sans comprendre l’italien, je connais ce mot pour l’avoir lu dans les vieux trains corail là où il était écrit : « il est  dangereux de se pencher par les fenêtres ». C’est dit, il ne nous louera pas de scooters, à fortiori avec chacun notre bambin juché à l’arrière. La dame ne sait pas manier la poignée, le bourru rentre son scooter au garage. Amen. Passée la déception des enfants qui me proposent une formation sur le T-max de papa à notre retour en Bretagne, nous optons pour une voiture et partons découvrir l’ile d’Elbe.
Devinez à qui a appartenu cette demeure...

une idée ?
Des indices
 
Finalement, eu égard à la circulation, parfois dense, aux kilomètres parcourus, aux côtes, aux virages en épingles et au temps qu’il nous faudra pour faire le tour de l’île, nous n’aurons aucun regrets pour les scooters.
Porto Ferrario

 Après une petite visite à Porto Ferrario, la « capitale » d’Elbe, nous faisons un premier arrêt qui s’impose : la résidence  d’été de Napoléon Bonaparte. Au bout d’une longue allée, nous découvrons un bâtiment érigé dans un style pompier et prétentieux. Tout en longueur, un pseudo temple de style grec flanqué de colonnes et siglé tous les deux mètres aux armes de l’empereur : le N, les abeilles et l’aigle impérial. Nous prenons les billets pour la visite et découvrons ensuite qu’au dessus du bâtiment greco- elbien, se trouve une petite maison qui est en fait ladite résidence du célèbre corse. La modestie de cette demeure tranche avec la pompe de l’accueil au rez-de-chaussée. Sur la terrasse donc, sans aucun lien avec le premier batiment, une petite maison qui a conservé en partie son décor d’époque, à savoir les peintures murales en trompe- l’œil et quelques meubles de style. Moins de 200 mètres carrés, un pied à terre qui jouit d’une vue splendide sur la nature et la méditerranée. Après le tour du propriétaire, nous redescendons dans la partie pseudo greque qui n’est en fait qu’une vaste galerie que l’on suppose destinée aux réceptions ou grosses réunions de campagnes.
La maison sur la terrasse

 

Notre journée de visite sur l’île est un ravissement. Les paysages de carte postale sont de toute bÔté et l’appareil photo en rade de batterie !! Fichtre ! Croyez- moi donc sur parole, c’est magnifique, une vraie petite Corse, alors que du côté Ouest d’Elbe, nous voyons l’originale dans son intégralité du Nord au Sud. Deux pauses baignade dans une eau claire et chaude et à 19h00 nous rendons la voiture à notre loueur bien aimé et regagnons Brindabella pour une deuxième nuit au  mouillage dans la baie de Porto Azzuro.
La jolie vue de l'empereur (baie dans le fond)

 
Le lendemain, dernière journée avant un retour à Salivoli, nous naviguons par 10 nœuds de vent sur une mer très calme et prenons un réel plaisir à faire de la voile. Pique-nique dans une baie de l’île, derniers bains de mer puis traversée vers Salivoli pour notre dernière nuit sur le bateau. Le lendemain, nous briquons Brindabella. Le père de Xavier arrive d’Antibes à 11H30, nous déjeunons à Piombino, non sans difficultés pour trouver une agape ouverte et nous procédons à l’échange des véhicules : pour Papi, le bateau et pour nous sa voiture afin de regagner Antibes où nous passons la nuit avant de prendre notre train de retour.


Fin des tribulations de la tribu Michel pour l’été 2013. See you soon sur ce blog dès que nous repartirons pour de nouvelles aventures et banzai !

La descente vers Elbe

Marina di Pisa – Castiglioncello

Pétole. Si nous voulons rejoindre l’île d’Elbe, qui sera sans doute le dernier site touristique de notre périple, il nous faut descendre un peu plus vite. Nous filons donc jusqu’à Castiglioncello et mouillons dans son anse. Je ne verrais rien de ce charmant patelin, Xavier et les enfants y vont en zodiac le dimanche matin pour acheter du pain et une fois le petit déjeuner englouti (le pain n’est vraiment pas bon en Italie), nous quittons les lieux sur une mer formée avec un peu trop de vent. Il monte à 20 – 25 nœuds et la mer ne cessant de forcir dans l’après-midi, nous abandonnons notre projet de mouillage pour rejoindre le premier port qui se présente, ce sera San Vincenzo. Une marina toute neuve au tarif délirant…
La distraction préférée des marmots en cours de nav : se faire trainer derrière le bateau

 
Pique-nique sur un haut fond

Bien que la météo ne soit guère encourageante pour le lendemain,  nous n’avons plus de jus et il nous faut rejoindre un autre port plus près d’Elbe car dans la marina de San Vincenzo , nous n’avons pas réussi à recharger les batteries, à chaque connexion de Brindabella, la ligne de quai saute… Nous partons donc pour Salivoli, la marina de Piombino d’où partent les ferries pour Elbe. La traversée n’est pas sympathique du tout. Nous essuyons un grain avec orage et visibilité nulle avec 25 nœuds de vent. Seul à la barre, sous la pluie, Xavier se prend pour un vieux loup de mer auquel il ne manque plus que la barbe blanche et la pipe. Nous prenons une belle saucée et le soleil revient dès que nous arrivons à Salivoli, forcément. Nous y passons l’après-midi et décidons de rejoindre l’île d’Elbe le lendemain.
 

Trip à Pise


Viareggio – Marina di Pisa

D’un seul bord avec 10 nœuds de vent au près, Yes ! Une belle traversée nous amène jusqu’à l’Arno, ce fleuve qui traverse Florence et Pise. Nous mouillons dans la marina de Nicolo Orsini Baroni sur le fleuve. Je suppose que Baroni est un titre de noblesse et qu’il est un héritier de cette grande famille aussi célèbre que les Médicis en Italie. Nous ne sommes qu’à quelques kilomètres de Pise et le lendemain matin, nous prenons un bus qui nous amène au centre de la ville en un quart d’heure. Le chauffeur conduit à tombeau ouvert. Effarant.

 


Pise est une ville italienne de taille moyenne, charmante. Elle se visite sans problème à pied et il nous faut un peu plus de 20 min pour la traverser du Sud au Nord afin de nous rendre sur le lieu le plus touristique. C’est noir de monde et la température est étouffante. Nous visitons les chefs-d’œuvre de la Renaissance italienne hormis la tour dont l’accès est très contrôlé – pas plus d’une vingtaine de personnes à la fois pour un laps de temps limité – et surtout interdit aux enfants de moins de 8 ans. 

 
Jeu concours : que font ces gens ?

Nous passons notre journée à flâner dans Pise qui possède de nombreux « palazzio » et un grand parc où les enfants se défoulent à loisir. Le bus du retour roule encore comme Fangio et nous arrête juste devant notre petite marina. Dodo de bonne heure.
L'église dont la tour penchée est le campanile
Les michel's brothers dans les rues de Pise

 

jeudi 25 juillet 2013

Viareggio

Encore du vent dans le golfe de la Spezia quand nous quittons Porto Venere Une nuit au mouillage à la cloche de bois dans une marina privée sur le bord d'un fleuve et nous partons pour Viareggio.

La traversée est barbante et désagréable. La mer est d'huile, pas un pet de vent et nous sommes ballotés par une houle très ample. De grosses vagues molles font rouler Brindabella et sur cette mer miroir, nous avons tous, plus ou moins la gerbe... Seule solution, se tremper derrière le bateau pour que ça passe. Une journée à terre s'impose.



Viareggio est une curiosité. La station compte, accrochez-vous bien, mieux que ça, 60 km de plage ! Un truc de ouf ! Comme nous avons traversé des bancs serrés de méduses en arrivant, pas question de mettre un orteil dans l'eau à moins qu'il n'y ait des filets de protection.
L'emplacement est réservé pour longtemps et les joujoux restent sur place


Des parasols à perte de vue

 


Ici, la gestion de la plage est un business complet. Une fois encore, pas moyen de voir une plage publique et nous ne cherchons pas. Ce sera la location des transats, comme tout le monde, le seul objectif recherché : une aire de jeu pour les marmots.

Nous sommes attirés par une énorme baleine bleue et jetons notre dévolu sur ladite plage. Pas moins de trois piscines, un bar, plusieurs salles de fitness dans cette petite concession. Pour 25 euros, nous avons un parasol, deux transats et free access. Les marmots s'éclatent toute l'après-midi et nous jouissons des plaisirs de la plage en Italie, tout en art. Les vendeurs de colifichets en tout genre se suivent. L'un d'entre eux passe en hurlant quelque chose qui ressemble à "Bello cocotte", nous ne saurons jamais ce qu'il vendait, mais j'ai bien ri. Top du top, une masseuse passe proposer ses services et nous craquons pour des papouilles avec le bruit de la mer en fond.



Nous avons tous passé une bonne journée sur cette plage que les enfants quittent à regret.. Nous passons la nuit dans le port, demain ravitaillement et départ pour la Marina de Pise. 

Yanis sera le dernier à quitter la piscine

 

Lerici - Porto Venere


Le port de Lerici
 
Notre nouveau point de chute : le golf de la Spezia. Formidable plan d’eau pour la voile car ici, il y a du vent ! Leçon de navigation pour moi. Je barre et Xavier crie « redresse, redresse ! ». Je me fais des frayeurs. Nous passons la soirée dans le port de Lerici. C’est nettement moins chic que les ports précédents et tout aussi agréable. Attablés pour l’apéritif/coucher de soleil, je sirote pour la troisième fois un « Spritz » repéré sur les tables voisines et dont les italiennes semblent raffoler. Je n’arrive toujours pas à identifier ce que je bois… La couleur, un bel orange parfaitement transparent, m’intrigue. Enfin, une carte. Chouette, je pourrais refaire des Spritz à loisir… « Spritz : vino frizzante et Aperol »… Ben, me voilà renseignée !  Un orchestre brésilien anime la soirée dans le port. Le lendemain, nouveau cours de voile dans le golfe, direction Porto Venere qui nous attend.
La tribu en goguette à Lerici


La navigation dans le golfe de la Spezia est très agréable et surtout, il y a du vent ! Un truc de dingue. Bon ça ne dépasse pas les 10 nœuds, mais pour mes leçons de voile, c'est suffisant. Les effets "venturi" sont impressionnants en raison des îles. Nous arrivons à proximité de Porto Venere et trouvons un mouillage sympa.



Nous visitons rapidement une première fois et décidons derechef de revenir passer la matinée du lendemain pour voir le château qui surplombe la ville, nous ne serons pas déçus...

La vue est splendide.




Guess what ?