dimanche 4 août 2013

L’île d’Elbe

Nous n’irons pas plus loin, Elbe sera le terminus de notre voyage. La traversée entre Salivoli et l’île s’avère éprouvante. Il y a du vent, certes, mais c’est surtout la houle que nous prenons en biais dans une mer formée avec des creux de 2 mètres qui rend le voyage désagréable. Bon d’accord, c’est pas les 40ème Rugissants, mais quand même, nous sommes bien secoués. Les marmots optent pour un film dans la cabine avant, mais il ne faut pas longtemps pour que Yanis fasse surface, le teint plus proche de l’olive que de la pêche. Nous sommes toutefois épatés par la résistance de Vadim qui regarde son film jusqu’au bout, installé dans l’équivalent de la Toupie infernale, grande attraction de la Foire du Trône. Il a le pied marin, le p’tit breton. La houle se tasse en arrivant à Elbe et nous hissons les voiles.

Mouillage dans la baie de Porto-Azzuro, Elbe

Après un pique nique sympathique dans une anse du sud-est de l’île, nous entrons dans la baie de Porto Azzuro. Une citadelle domine la ville. Dans le guide, nous apprenons qu’elle a abrité une prison qui n’a fermé ses portes que récemment. Le lieu s’appelait « Longone », son nom historique, mais dans l’esprit des italiens, il était tellement associé au crime sous toutes ses formes que le village a été rebaptisé Porto Azzuro afin de ne pas faire fuire les touristes. Un peu comme si Fleury Mérogis était associé à St Trop… Nous mouillons dans la baie et proposons aux enfants de visiter l’île en scooters le lendemain. A toutes fins utiles, nous trouvons l’unique loueur de véhicules de Porto Azzuro (ville secondaire d’Elbe) et lui réservons deux scooters pour le lendemain.

Porto Azzuro
Frais et, du côté des moufflets, remontés comme des pendules dès le lever du soleil, nous débarquons chez le loueur à 9h00 pétantes. Pas très causant, voire même bourru le monsieur. Pas un mot de français, ni d’anglais de son côté et pas plus d’italien du notre, ça va pas être coton. Il prend son temps pour remplir le contrat d’un client qui nous précède et nous nous impatientons. Essais des casques, un pour papa et un pour maman. Xavier est invité à suivre le vieux monsieur qui donne un coup de main à la boutique, il comprend, non sans mal, qu’il doit faire la démonstration de ses talents en deux roues. No problemo, bien sûr. Et puis, c’est mon tour. Patatra. J’ai du mal à descendre de la béquille, puis je demande comment on accélère. Je fais 3 mètres, un demi-tour en posant les pieds à terre et le verdict tombe. « Pericoloso ! » s’écrie le taulier et pour bien nous le faire comprendre, il le répète une bonne dizaine de fois en nous regardant tour à tour dans le blanc des yeux. Même sans comprendre l’italien, je connais ce mot pour l’avoir lu dans les vieux trains corail là où il était écrit : « il est  dangereux de se pencher par les fenêtres ». C’est dit, il ne nous louera pas de scooters, à fortiori avec chacun notre bambin juché à l’arrière. La dame ne sait pas manier la poignée, le bourru rentre son scooter au garage. Amen. Passée la déception des enfants qui me proposent une formation sur le T-max de papa à notre retour en Bretagne, nous optons pour une voiture et partons découvrir l’ile d’Elbe.
Devinez à qui a appartenu cette demeure...

une idée ?
Des indices
 
Finalement, eu égard à la circulation, parfois dense, aux kilomètres parcourus, aux côtes, aux virages en épingles et au temps qu’il nous faudra pour faire le tour de l’île, nous n’aurons aucun regrets pour les scooters.
Porto Ferrario

 Après une petite visite à Porto Ferrario, la « capitale » d’Elbe, nous faisons un premier arrêt qui s’impose : la résidence  d’été de Napoléon Bonaparte. Au bout d’une longue allée, nous découvrons un bâtiment érigé dans un style pompier et prétentieux. Tout en longueur, un pseudo temple de style grec flanqué de colonnes et siglé tous les deux mètres aux armes de l’empereur : le N, les abeilles et l’aigle impérial. Nous prenons les billets pour la visite et découvrons ensuite qu’au dessus du bâtiment greco- elbien, se trouve une petite maison qui est en fait ladite résidence du célèbre corse. La modestie de cette demeure tranche avec la pompe de l’accueil au rez-de-chaussée. Sur la terrasse donc, sans aucun lien avec le premier batiment, une petite maison qui a conservé en partie son décor d’époque, à savoir les peintures murales en trompe- l’œil et quelques meubles de style. Moins de 200 mètres carrés, un pied à terre qui jouit d’une vue splendide sur la nature et la méditerranée. Après le tour du propriétaire, nous redescendons dans la partie pseudo greque qui n’est en fait qu’une vaste galerie que l’on suppose destinée aux réceptions ou grosses réunions de campagnes.
La maison sur la terrasse

 

Notre journée de visite sur l’île est un ravissement. Les paysages de carte postale sont de toute bÔté et l’appareil photo en rade de batterie !! Fichtre ! Croyez- moi donc sur parole, c’est magnifique, une vraie petite Corse, alors que du côté Ouest d’Elbe, nous voyons l’originale dans son intégralité du Nord au Sud. Deux pauses baignade dans une eau claire et chaude et à 19h00 nous rendons la voiture à notre loueur bien aimé et regagnons Brindabella pour une deuxième nuit au  mouillage dans la baie de Porto Azzuro.
La jolie vue de l'empereur (baie dans le fond)

 
Le lendemain, dernière journée avant un retour à Salivoli, nous naviguons par 10 nœuds de vent sur une mer très calme et prenons un réel plaisir à faire de la voile. Pique-nique dans une baie de l’île, derniers bains de mer puis traversée vers Salivoli pour notre dernière nuit sur le bateau. Le lendemain, nous briquons Brindabella. Le père de Xavier arrive d’Antibes à 11H30, nous déjeunons à Piombino, non sans difficultés pour trouver une agape ouverte et nous procédons à l’échange des véhicules : pour Papi, le bateau et pour nous sa voiture afin de regagner Antibes où nous passons la nuit avant de prendre notre train de retour.


Fin des tribulations de la tribu Michel pour l’été 2013. See you soon sur ce blog dès que nous repartirons pour de nouvelles aventures et banzai !

La descente vers Elbe

Marina di Pisa – Castiglioncello

Pétole. Si nous voulons rejoindre l’île d’Elbe, qui sera sans doute le dernier site touristique de notre périple, il nous faut descendre un peu plus vite. Nous filons donc jusqu’à Castiglioncello et mouillons dans son anse. Je ne verrais rien de ce charmant patelin, Xavier et les enfants y vont en zodiac le dimanche matin pour acheter du pain et une fois le petit déjeuner englouti (le pain n’est vraiment pas bon en Italie), nous quittons les lieux sur une mer formée avec un peu trop de vent. Il monte à 20 – 25 nœuds et la mer ne cessant de forcir dans l’après-midi, nous abandonnons notre projet de mouillage pour rejoindre le premier port qui se présente, ce sera San Vincenzo. Une marina toute neuve au tarif délirant…
La distraction préférée des marmots en cours de nav : se faire trainer derrière le bateau

 
Pique-nique sur un haut fond

Bien que la météo ne soit guère encourageante pour le lendemain,  nous n’avons plus de jus et il nous faut rejoindre un autre port plus près d’Elbe car dans la marina de San Vincenzo , nous n’avons pas réussi à recharger les batteries, à chaque connexion de Brindabella, la ligne de quai saute… Nous partons donc pour Salivoli, la marina de Piombino d’où partent les ferries pour Elbe. La traversée n’est pas sympathique du tout. Nous essuyons un grain avec orage et visibilité nulle avec 25 nœuds de vent. Seul à la barre, sous la pluie, Xavier se prend pour un vieux loup de mer auquel il ne manque plus que la barbe blanche et la pipe. Nous prenons une belle saucée et le soleil revient dès que nous arrivons à Salivoli, forcément. Nous y passons l’après-midi et décidons de rejoindre l’île d’Elbe le lendemain.
 

Trip à Pise


Viareggio – Marina di Pisa

D’un seul bord avec 10 nœuds de vent au près, Yes ! Une belle traversée nous amène jusqu’à l’Arno, ce fleuve qui traverse Florence et Pise. Nous mouillons dans la marina de Nicolo Orsini Baroni sur le fleuve. Je suppose que Baroni est un titre de noblesse et qu’il est un héritier de cette grande famille aussi célèbre que les Médicis en Italie. Nous ne sommes qu’à quelques kilomètres de Pise et le lendemain matin, nous prenons un bus qui nous amène au centre de la ville en un quart d’heure. Le chauffeur conduit à tombeau ouvert. Effarant.

 


Pise est une ville italienne de taille moyenne, charmante. Elle se visite sans problème à pied et il nous faut un peu plus de 20 min pour la traverser du Sud au Nord afin de nous rendre sur le lieu le plus touristique. C’est noir de monde et la température est étouffante. Nous visitons les chefs-d’œuvre de la Renaissance italienne hormis la tour dont l’accès est très contrôlé – pas plus d’une vingtaine de personnes à la fois pour un laps de temps limité – et surtout interdit aux enfants de moins de 8 ans. 

 
Jeu concours : que font ces gens ?

Nous passons notre journée à flâner dans Pise qui possède de nombreux « palazzio » et un grand parc où les enfants se défoulent à loisir. Le bus du retour roule encore comme Fangio et nous arrête juste devant notre petite marina. Dodo de bonne heure.
L'église dont la tour penchée est le campanile
Les michel's brothers dans les rues de Pise

 

jeudi 25 juillet 2013

Viareggio

Encore du vent dans le golfe de la Spezia quand nous quittons Porto Venere Une nuit au mouillage à la cloche de bois dans une marina privée sur le bord d'un fleuve et nous partons pour Viareggio.

La traversée est barbante et désagréable. La mer est d'huile, pas un pet de vent et nous sommes ballotés par une houle très ample. De grosses vagues molles font rouler Brindabella et sur cette mer miroir, nous avons tous, plus ou moins la gerbe... Seule solution, se tremper derrière le bateau pour que ça passe. Une journée à terre s'impose.



Viareggio est une curiosité. La station compte, accrochez-vous bien, mieux que ça, 60 km de plage ! Un truc de ouf ! Comme nous avons traversé des bancs serrés de méduses en arrivant, pas question de mettre un orteil dans l'eau à moins qu'il n'y ait des filets de protection.
L'emplacement est réservé pour longtemps et les joujoux restent sur place


Des parasols à perte de vue

 


Ici, la gestion de la plage est un business complet. Une fois encore, pas moyen de voir une plage publique et nous ne cherchons pas. Ce sera la location des transats, comme tout le monde, le seul objectif recherché : une aire de jeu pour les marmots.

Nous sommes attirés par une énorme baleine bleue et jetons notre dévolu sur ladite plage. Pas moins de trois piscines, un bar, plusieurs salles de fitness dans cette petite concession. Pour 25 euros, nous avons un parasol, deux transats et free access. Les marmots s'éclatent toute l'après-midi et nous jouissons des plaisirs de la plage en Italie, tout en art. Les vendeurs de colifichets en tout genre se suivent. L'un d'entre eux passe en hurlant quelque chose qui ressemble à "Bello cocotte", nous ne saurons jamais ce qu'il vendait, mais j'ai bien ri. Top du top, une masseuse passe proposer ses services et nous craquons pour des papouilles avec le bruit de la mer en fond.



Nous avons tous passé une bonne journée sur cette plage que les enfants quittent à regret.. Nous passons la nuit dans le port, demain ravitaillement et départ pour la Marina de Pise. 

Yanis sera le dernier à quitter la piscine

 

Lerici - Porto Venere


Le port de Lerici
 
Notre nouveau point de chute : le golf de la Spezia. Formidable plan d’eau pour la voile car ici, il y a du vent ! Leçon de navigation pour moi. Je barre et Xavier crie « redresse, redresse ! ». Je me fais des frayeurs. Nous passons la soirée dans le port de Lerici. C’est nettement moins chic que les ports précédents et tout aussi agréable. Attablés pour l’apéritif/coucher de soleil, je sirote pour la troisième fois un « Spritz » repéré sur les tables voisines et dont les italiennes semblent raffoler. Je n’arrive toujours pas à identifier ce que je bois… La couleur, un bel orange parfaitement transparent, m’intrigue. Enfin, une carte. Chouette, je pourrais refaire des Spritz à loisir… « Spritz : vino frizzante et Aperol »… Ben, me voilà renseignée !  Un orchestre brésilien anime la soirée dans le port. Le lendemain, nouveau cours de voile dans le golfe, direction Porto Venere qui nous attend.
La tribu en goguette à Lerici


La navigation dans le golfe de la Spezia est très agréable et surtout, il y a du vent ! Un truc de dingue. Bon ça ne dépasse pas les 10 nœuds, mais pour mes leçons de voile, c'est suffisant. Les effets "venturi" sont impressionnants en raison des îles. Nous arrivons à proximité de Porto Venere et trouvons un mouillage sympa.



Nous visitons rapidement une première fois et décidons derechef de revenir passer la matinée du lendemain pour voir le château qui surplombe la ville, nous ne serons pas déçus...

La vue est splendide.




Guess what ?



Santa Margherita di Ligure - Les Cinq Terre


Nous restons une journée complète dans le port de Santa Margherita di Ligure. Il faut faire le plein de vivres, de carburant, d’eau et laver le linge. La station est huppée, mais sympathique. Une fois nos différentes cales pleines, nous partons en fin d’après-midi pour mouiller non loin, juste histoire ne pas payer une nuit supplémentaire. Bouée dans le port de Rapallo, nickel chrome.

 
La gelato quotidienne

Nous quittons Rapallo avec du vent, enfin. Suffisamment pour sortir le spi. Nous allons plus vite que prévu et nous amerrissons donc plus loin. Mouillage à Levanto pour le déjeuner. Les enfants sont lassés de naviguer, il va falloir passer à autre chose. Nous repartons dans l’après midi et pénétrons dans la réserve naturelle des Cinq Terre. La navigation est très réglementée selon des zones où les activités sont plus ou moins restreintes. Corps mord devant Vernazza, l’un des petits ports des Cinq Terre, c’est ravissant.
 
 
Nous y somme en fin d’après-midi et pensons mettre les pieds dans un village que l’on pourrait comparer à un hameau corse retiré avec un seul petit troquet sur la place principale et quelques papis assis sur un banc. Que neni ! ça ressemble plutôt au Mont St Michel en été. Autant dire qu’il y a du monde dans Vernazza, un petit bourg qui n’est joignable que par le train et la mer. Nous décidons de mouiller une nuit supplémentaire afin de nous accorder le temps d’une rando jusqu’au village suivant : Corniglia. Il paraît que les ballades sont magnifiques. Reste à espérer que les marmots vont suivre.

 

Nous sommes partis en fin d’après-midi de Vernazza pour rejoindre le petit village suivant, Corniglia, par le sentier de la côte. Les enfants ont bien marché, ça grimpait dur mais c’était très agréable et surtout quelle beauté ! C’était merveilleux, conforme à l’idée que j’en avais auparavant. Ces petits villages des Cinq Terre sont des joyaux nichés à flanc de falaise dans des écrins de vignes. C’est à couper le souffle. Maisons aux couleurs vives, vignes, bougainviliers, basilic, le parfum vient s’ajouter aux couleurs pour que tous les sens soient comblés. Nous reviendrons, au printemps ou en automne, en l’absence de la foule estivale pour parcourir le reste des sentiers du parc, un bijou de cadre bucolique. Arrivés à Corniglia nous prenons le train pour retourner à Vernazza. Yanis sera effaré de voir qu’il nous faut 2 minutes pour refaire les 4 km parcourus en 2 heures. Nous regagnons notre mouillage et partons le lendemain matin sur une mer d’huile.
 

Varaze - Camogli - Portofino

Spot pour le pique-nique

Finalement, nous dépassons Savone, sans le savoir, pour mouiller devant Varaze. Le port étant classé catégorie 6 (les plus chers), nous préférons nous abstenir. Le cadre est merveilleux, mais c’est d’un banal désormais… De nombreuses embarcations de pêche entrent et sortent du port. Le soir venant, un bateau rentre trainant un lourd filet derrière lui et les enfants sautent de joie en apercevant que le filet est lui-même suivi par quelques dauphins ! Xavier et Vadim tentent une approche avec le zodiac mais le bruit du moteur fait plonger les mammifères.

  


Le lendemain, départ de bonne heure avec une ligne de traine derrière Brindabella. Nous traversons judicieusement un banc de mouettes et le résultat ne tarde pas : un maquereau. Yanis exulte ! Il sera servi au déjeuner, seul, faute d’avoir pu intéresser ses congénères à notre hameçon. La journée est entièrement consacrée à la navigation pour couper un peu le Golfe de Gênes et rejoindre la Riviera Levante. Nous allons du ponant vers le levant donc. Objectif : Camogli.

 

 
 
Camogli
 
 
Que c’est beau. De grandes maisons étroites aux crépis ocres ou terre de Sienne surplombent un petit port au pied des falaises. Il n’y a pas un pet de vent, nous mouillons donc devant Camogli dont nous entreprenons la visite à pied. Encore de superbes peintures en trompe l’œil sur les façades, c’est très italien. Bien que méritant la visite, Camogli n’est pas envahie par les touristes et nous comprenons vite pourquoi. Elle souffre de sa proximité avec Portofino qui s’attire toute la foule des curieux.
Les peintures en trompe-l'œil, j'adore
 

Brindabella
 
 
Le « petit port de pêche » est à notre programme du lendemain.  Je mets « petit  port de pêche » entre guillemets car on doit pouvoir compter lesdits pêcheurs sur les doigts de pieds d’un cul de jatte… Certes, c’est ravissant et fidèle à sa renommée, pour le reste… Les énormes unités qui mouillent au large du port –dont le fabuleux yacht dessiné par Stark pour Abrahamovitch –nous mettent la puce à l’oreille. Tu m'étonnes ! Ici, pas de boutiques de souvenirs avec des coquillages peints et autres gadgets made in indonesia. Non, ici les boutiques portent les enseignes de Dior, Rolex et autre Vuitton. C’est le St Trop italien. Nous prenons un verre avec les enfants, addition : 38 euros. Youpi. Notre mouillage n’est pas de bonne qualité et Brindabella finit par décrocher. Nous quittons la place pour le port de Santa Margherita di Ligure.
Portofino, le St Trop italien
 

lundi 15 juillet 2013

Diano Marina – Loano

Mouillage et roulis toute la nuit.
« Papa, ça penche ! »- C’est pas grave.- Euh… oui, mais ça penche quand même.
Ce matin, 15 nœuds de vent. Wouaaa ! Brindabella gîte par babord et c’est bien cool. Après nos premiers jours de calme plat, le bateau avance enfin !


Nous nous arrêtons pour déjeuner à côté d’une petite île privée. Puis direction Loano. A l’entrée de la marina, un zodiac vient nous accueillir et nous accompagne jusqu’à notre emplacement. Ils sont deux pour nous aider dans nos manœuvres. La marina est splendide, flambant neuve. Xavier passe régler notre séjour à la capitainerie avec les enfants. Ils reviennent avec chacun une casquette aux couleurs de la marina et le papa avec une  bouteille de vin, elle aussi aux couleurs de la marina. Cadeaux de bienvenue avec une plaquette très luxe. Evidemment tout cela a un prix. Arg ! Malheureusement, le coût d’une nuit dans un port n’est pas affiché à l’entrée dudit port, c’est toujours la surprise…

 
Il n'aura fallu que 4 jours pour que Yanis soit noir

Je pars prendre une douche et découvre avec surprise que les murs de la douche bougent… Je suis presque obligée de me tenir tant mon environnement tourne et se meut sous mes pieds. Je rentre au bateau en marchant sur un quai puis un ponton tous en mouvement. Xavier se marre. J’ai le mal de terre. Ah. 

Promenade nocturne sur le front de mer de Loano. Anciennes villas méditerranéennes aux couleurs vives avec moulures peintes en trompe l’œil, un charme surrané que j’adore. Ruelles étroites très animées et large front de mer où nous découvrons avec stupéfaction que la place accordée à la plage publique (donc gratuite) est réduite à un couloir qui représente nettement moins d’1% de la totalité de la plage de Loano ! Le bord de mer est donc privatisé et payant. Départ demain vers Savone. J'ai enfin une connexion internet, j'en profite pour tout mettre en ligne d'un coup d'un seul !
Merci pour vos messages, les enfants sont ravis !

dimanche 14 juillet 2013

San Remo – Diano Marina

San Remo le soir de notre arrivée, promenade dans les rues animées de la ville commerçante et dans la vieille ville. Xavier s’étonne de voir des défibrillateurs indiqués tous les 150m. Je double un papi qui remonte avec ses courses dans les ruelles escarpées et la présence répétée des engins de réanimation prend tout son sens… ! Les vieilles villes méditerranéennes sont très majoritairement situées sur des positions dominantes, les rues grimpent donc à flanc de colline et c’est parfois raide.

 

Nuit dans le port, calme plat. Ce matin, je pars panier à l’épaule pour un petit ravitaillement. C’est jour de marché et il y a foule. Des français partout. Ce n’est pas la première fois que je me promène dans le marché de San Remo et il a bien changé. Réputé pour ses contrefaçons en tous genres, on sent désormais que la répression est passée par là… On trouve toujours des vuitons aussi authentiques que des cheveux blonds sur ma tête, mais ils sont beaucoup plus rares qu’auparavant.
Au milieu des étals de sacs, le marché couvert celui des plaisirs du palet. Quel feu d’artifice ! Je jubile et ne sais plus où donner de la tête. Eu égard à la longueur de mon trajet aller entre Brindabella et le marché, j’opte pour une première acquisition qui s’impose : un caddy à roulettes ! Quelle bonne idée ! Xavier et les enfants me rejoignent et nous nous en donnons à cœur joie. Melons, petites prunes locales, concombres italiens, tomates, jambons, fromage, olives, tout est produit localement et de grande qualité, quel bonheur !
Les italiens se montrent prévenants, courtois, gentils, dans toutes les échoppes où les enfants entrent, on leur offre quelque chose : un gressin, une sucette, du fromage…  Dans une charcuterie, je prends un ticket qui me donne ma place dans la file d’attente et le monsieur à côté de moi me tend son ticket (2 places avant la mienne) comme ça, pour le plaisir d’être aimable. Les gens sourient, les femmes sont apprêtées et elles marchent comme des reines. On dit souvent que les italiens sont des français heureux… 

 
Le caddy plein jusqu’à la garde, retour au bateau. Passage par la capitainerie pour lire un bulletin météo en italien ( ?), je comprends vaguement que les conditions anticycloniques restent inchangées. Pas de wifi dans le port, en carafe, réparé lundi paraît-il, mais nous serons partis depuis longtemps. En attendant, je rédige un doc sous Word, que je posterai d’un coup d’un seul quand j’aurai enfin une connexion…
Yesssss !


Traversée San Remo – Diano Marina dans l’après –midi entièrement au moteur, faute de vent, 3 nœuds, dans le dos, soit pétole une fois de plus. Vers 17h, baignade au mouillage (c’est marrant comme expression), thé et panetone (miam !).

Baie des Anges - Villefranche sur mer - Menton - San-Remo


Villefranche sur mer

Après avoir mouillé dans la baie de Villefranche sur mer, où nous avons fait de la balançoire toute la nuit, nous avons mis le cap sur Menton. Pour ce deuxième jour de voile, nous préférons opter pour une navigation de quelques heures, un peu inquièts quant à l’attitude des enfants. Nous savons qu’après Menton, il n’y a pas de mouillage possible et que le premier port est San Remo, en Italie. Bon choix, les marmots se lassent après quelques heures passées en mer, il faut dire que nous plafonnons péniblement à 5 nœuds, autant dire un vent nul. Je découvre la langueur, l’éloge de la lenteur qui accompagne la plaisance en l’absence de vent, une impression d’immobilisme en mouvement…. Etrange. Nous avançons, mais sans avancer vraiment. Etonnant.
3 moussaillons dans le port de Menton
 
Pour passer le temps, virements de bord. Je découvre le vocabulaire marin, très riche. Evidemment, je ne comprends pas grand-chose, mais ça vient. Nous naviguons environ 4 heures par jour, après quoi, les enfants manifestent leur lassitude. Xavier les trempe à l’arrière du bateau en mouvement et c’est l’éclate. Yanis s’est exercé à la pêche avec du saucisson sec (j’ai sauvé le jambon de parme in-extremis), sans grand succès. C’est pas comme ça qu’on va chopper du loup !
 
Tout le monde passe derrière la barre


Après deux nuits de mouillage, nous avons amarré Brindabella dans le vaste port de San Remo. Buonjurno ! Stupéfiant de voir ici autant de vedettes qu’à Monaco. De nos souvenirs de cette côte que se soit en France ou ici, il y a des années de cela, les grosses unités attiraient le regard, objets de curiosité car peu fréquentes. Maintenant, elles sont légions. Ici, on a le sentiment que la « Crise » est une farce. Une simple redistribution des richesses pour un petit nombre qui grossit à l’instar de son portefeuille et un plus grand nombre qui lui se paupérise. C’est effarant. Nous ne cessons de croiser des unités de plus de 50 m.
Dans les rues du vieux San Remo

 Première visite en Italie (cette année) et premières gelati pour les marmots. Ah, l’Italie, pays des glaces. Yanis et Vadim n’en reviennent pas, des marchands de glace à tous les coins de rue. Dans les restaurants : toutes sortes de pastas et de pizzes. Et on va rester 3 semaines ? … Woua… Quel beau pays ! Tu m’étonnes !

mercredi 10 juillet 2013

Découverte de Brindabella

Cette fois, nous y sommes. Arrivés après un long voyage en train lundi, nous avons découvert le bateau amarré à Marina Baie des Anges, sur la commune de Villeneuve Loubet. C'est un complexe immobilier de 4 bâtiments, imaginé pour évoquer des voiles.... La construction remonte à 40 ans en arrière, aujourd'hui, même sur une Côte d'Azur sur-urbanisée, impossible d'imaginer coloniser le bord de mer de cette façon, à savoir les pieds dans l'eau en bouchant totalement la vue de tous ceux qui vivent derrière...


Quoi qu'il en soit, c'est là que nous avons découvert le bateau !!
C'est un Hunter 376. Un voilier de 12 mètres de long, très spacieux. Les enfants ont chacun leur cabine à l'arrière et nous occupons l'avant.
Yanis et Vadim ont poussé des cris en découvrant "Brindabella" (c'est son nom - l'ancien propriétaire était italien, c'est pour ça..). Chacun s'est attribué le grade de capitaine du bateau et Vadim a sorti son cache-œil de pirate et sa longue-vue pour être raccord.

Première sortie hier après-midi, mardi, sans moi qui ai décidé (tardivement) que la moumoute qui me tient lieu de coiffure était décidément trop abondante, sur quoi, je suis allée la faire raccourcir un tantinet... Il faut dire aussi que le thermomètre nous indique jusqu'à 38° dans l'après-midi...
Bref, Xavier a découvert comment se comporte le bateau, le temps de hisser la grand-voile et le spi, de tremper la marmaille en pleine mer (wouah !) et de faire sa première manœuvre (tout en marche arrière) dans la marina. Premier essai transformé.

Aujourd'hui, opération on remplit le frigo et une dernière lessive chez Papi avant de mettre les voiles vers 16h . Fort à parier que nous aurons "pétole"  (pas de vent ), il va falloir que les enfants rament ! Enfin, c'est bien pour ça qu'ils nous accompagnent !
Premier objectif de notre cabotage : la baie de Villefranche pour un mouillage dans la rade ce soir.


J'utilise l'ordinateur de la maison, mais faute de lecteur de carte, je ne suis pas en mesure de vous montrer les premières photos des loupiots découvrant le batÔOO... une orthographe plus conforme à leur prononciation au moment où ils ont posé le pied dessus.
Bientôt j'espère et cette fois, en Italie.